*Diplôme accordé à Chanty Bopassant avec mention spécial.
Terminer ses études avec trois ans d'avances est un exploit rarement atteint
pour la plupart des gens, félicitation mademoiselle, vos parents doivent être
fier de vous.*
Chanty s'était levée de sa chaise, une parmi une
centaine, disposé sur le gazon de son école, en ce dernier jour d'école
ensoleillée et douce.
Elle s'avança rapidement et failli se prendre le pied
dans le ourlet de sa robe médiéval vert forêt, cintré d'un corset, soulignant
une poitrine déjà généreuse pour son âge. Elle se rattrapa de justesse,
s'évitant la honte d'une chute en pleine face, rougissante jusqu'à la racine de
ses cheveux encore plus rouge qu'un feu de joie
Son petit mètre cinquante deux monta les quelques marches,
la menant près du directeur de l'école, un homme trapu et chauve, mais très
sympathique. Il avait été tout disposé à aider la jeune fille dans sa démarche
pas banale de faire ses études plus rapidement. Oh! Certes! Une généreuse contribution
du gouvernement y avait été pour quelques chose, et le directeur de l'école
s'était bien demander à ce moment là, pourquoi le gouvernement s'intéressait
tant à cette petite rouquine rondelette, ayant un bras plus court que l'autre
d'au moins 15 centimètres. Il avait pensé, à ce moment là, que le père de la
petite devait avoir le bras long au sein du gouvernement. S'il avait su, mon
Dieu, le pauvre en aurait été éberlué.
Chanty tendit son bras le plus valide vers le dirigeant
de l'école avec un large sourire. C'était un grand jour pour elle.
«Merci monsieur, ce fut un plaisir de faire mes études
dans cette école prestigieuse.»
Elle fit une petite révérence, se retourna vers
l'assemblé de parents larmoyants devant la réussite de leurs progénitures d'au
moins trois ans de plus qu'elle, descendit les marches en tenant bien un pan de
sa robe et vint retrouvée ses parents.
Ceux-ci étaient un peu en retrait et détonnait avec le
reste de l'assemblée. Sa mère, habillée dans un style aussi médiéval que sa fille,
qui avait hérité de son abondante chevelure de feu, avec des yeux d'un bleu
azur surprenant pour cette chevelure flamme. Son père vêtu d'un costume de
tweed brun, d'un autre âge, qui portait une drôle de cape noire, apparaissait
pour les gens, bizarre et sortant des barèmes de convenances. Sa fille adorée
avait hérité de ses émeraudes, contrastant avec une chevelure noire.
Joli trio qui se tenait à l'écart, par obligation ou par
rejet, ils s'en moquaient, ça leur convenait parfaitement vue leur conditions
et leurs train de vie.
«J'ai réussis maman! J'ai réussis! J'ai tenue ma
promesse.»
La principale intéressée regardait sa mère avec une joie
sans nom, tenant sa mère dans ses bras. Elle fini par la délaissée avec entrain
pour sauté au cou de son père en riant.
«Tu vois, je t'avais dit que j'en étais capable et je
l'ai fais»
Georges regarda Fleur-de-Lys avec un sourire indulgent
envers sa fille, son petit joyau.
«D'accord, tu as gagnées» Il n'ajouta rien, l'émotion lui
nouant la gorge. C'est qu'il avait espéré ce jour depuis fort longtemps, mais
les deux parents en avaient décidés ainsi. Elle devait terminée ses études ici
avant de…passer de l'autre côté. Leur choix avait été difficile, mais il avait
fait pour le mieux pour leur petite Chanty.
Celle-ci, entendant l'aveu de son père, se mit à danser
devant tout le monde, qui la regardait avec un air ahuri, mais elle n'en avait
cure, trop heureuse que le moment rêvé et espéré fut enfin arrivé.
Sans même avoir attendu la fin de la cérémonie, la
famille Bopassant quittait les lieux dans leur Mercedes grise rutilante.
«Maman!!!! Tu travaille déjà 15hrs par jour, j'ai presque
16 ans, alors je suis parfaitement capable de me débrouillée toute seule. Ton
défiler arrive bientôt et tu te surmène. Je peux y aller toute seule, tu peux
avoir la conscience tranquille, si j'ai un problème, j'enverrai Inis porter un
message à papa c'est promis. Ne te fais pas de soucis, ton public attend ta
nouvelle collection avec impatience et si tu m'accompagne, tu ne seras pas
prête à temps.»
Chanty et sa mère étaient dans la chambre de la petite
rousse, en train de préparées le départ de cette dernière. Bien sur, elle savait
comment convaincre sa mère. Elle savait bien que la renommé de Fleur-de-Lys
n'était plus à faire dans ce monde, surtout à New-York, où elles se trouvaient
présentement. Sa mère ne souffrait pas d'être en retard et de ne pas livrer à
temps la marchandise.
La femme rousse fini par soupirée et rendre les armes,
tout en continuant de plier les effets de sa fille.
«Bon, bon, d'accord, d'accord! Je te ferai conduire le
plus loin possible et tu feras le reste toute seule, après tout, il est vrai
que tu es grande maintenant.»
Chanty avait-elle décelée une pointe d'ironie? Elle n'en
était pas sur mais, elle était tellement heureuse qu'elle oublia tout de suite.
La rouquine embrassa sa mère et se remit au travail, ramassant brosse à
cheveux, brosse à dent toute neuve, maquillage, enfin, touts ses effets
personnels.
«Chanty, promet-moi que tu seras prudente une fois
là-bas, ce n'est pas comme ici tu sais?»
La principale intéressée battit de la main d'un geste
négligent, un sourire ironique, réplique de celui de sa mère et dit.
«Maman!!!! On est à New-York ici! C'est clair qu'on est
plus en sécurité!»
La rouquine terminait sa valise, lorsque Fleur-de Lys
interrompit son geste. Elle se pencha vers un paquet, que Chanty n'avait pas
remarquée jusque là.
«Tiens» Dit celle-ci en lui tendant la boite. «Je l'ai
dessinée pour toi, tu sais bien que j'adore faire tes vêtements.»
La rousse s'empara du paquet avec ravissement. Sa mère
était un génie de la mode médiéval. Oh! Elle ne faisait pas que ce genre de
vêtement, mais souvent, elle avait la charge de montée les costumes pour des
films, mais les vêtements, médiéval ou non, elle était la meilleures. La
rouquine était très fière de sa mère. Ouvrant le paquet, elle s'exclama!
«Oh! Mais elle est magnifique! Merci maman, tu es
géniale!»
Indéniablement, cette robe était magnifique. Une jolie
robe en bleu dégradé, de coupe empire coupée au dessus des genoux, touche
moderne pensée par sa mère. Les bottines assorties complétaient cette petite
merveille. La jeune fille referma la boite et la mit dans sa valise.
«Papa t'as laissé ça pour ton départ, il est désolé, il a
eu une mission urgente et ne pourra pas être là pour ton départ.»
Fleur-de-Lys avait de nouveau mit une petite boite dans
les mains de la rouquine. Celle-ci la prit, cette fois avec étonnement et
l'ouvrit immédiatement, et en sortit un joli petit sac à dos de cuir noir.
Aussitôt qu'elle le toucha, Chanty ressentit une union avec le dit sac. Un lent
sourire apparut sur son visage. Du bout des doigts, elle le caressa avec
délicatesse, émerveillée.
«Il est magnifique, je lui écrirai pour le remercier»
Elle avait une boule dans la gorge tellement elle était émue. Son premier objet
à elle seule… de l'autre monde. C'était le plus beau jour de sa vie. Tout se
concrétisait enfin.
La jeune fille l'ouvrit doucement et approcha sa valise.
Elle prit ses effets personnels et les rangeas dans le sac de cuir. Une fois
fait, elle referma son sac à dos et le mit sur son épaule. Elle était enfin
prête.
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Le voyage avait été long, mais Chanty en avait profitée
pour dire adieu à son ancien monde, en faisant, pour une dernière fois, tout de
façon normale. L'avion lui avait fait voir du pays, et lors de son
atterrissage, une voiture l'attendait pour la conduire à sa destination finale.
Une fois arrivée, son sac à dos dans ses bras tout contre elle, elle descendit
de voiture.
«Je vous remercie beaucoup monsieur, ma mère de bon
commentaires de ma part pour vous.»
Elle referma la porte et regarda partir la Mercedes doré,
autre voiture de ses parents. Ils aimaient bien cette marque de voiture de
luxe. La rouquine se retourna face à l'établissement, pour lequel elle avait
fait un si long voyage. Un large sourire ne voulait s'effacé de son visage
rayonnant. Elle ferma ses émeraudes, respira un grand coup et regarda la
pancarte au nom de la bâtisse. Chanty s'approcha presque religieusement, posa
sa main sur la poignée de porte. Elle hésita quelques secondes et, enfin,
l'ouvrit, et pénétra à l'intérieur du chaudron baveur.